Eh oui… la Belgique a accueilli les J.O. en 1920 ! Depuis lors, l’eau a bien coulé sous les ponts, y compris du droit social…

30/07/2024

En raison de la Première Guerre mondiale, les Jeux olympiques de 1916 sont annulés. Lorsque se pose la question du pays accueillant à désigner pour l’édition de 1920, il est décidé, en hommage à la souffrance et à la bravoure des Belges pendant la guerre, que ce privilège reviendra à la Belgique. 

La Belgique a ainsi accueilli les Jeux olympiques d’été pour la première (et dernière) fois en 1920. C’est à l’occasion de ces jeux que deux symboles font leur apparition : le drapeau olympique imaginé par le baron Pierre de Coubertin et le serment olympique prêté pour la première fois par l'athlète belge Victor Boin. Il remportera d’ailleurs l’une des trente-six médailles gagnées par les Belges lors de ces Jeux - un record pour la Belgique. 

Participeront à ces Jeux, toutes délégations confondues, 2.626 athlètes, dont seulement 65 femmes !

 

A l’époque, la situation des femmes est évidemment bien différente. Elles n’ont pas le droit de vote (qui leur sera octroyé en 1948) et beaucoup ne travaillent pas.   

 

Plus de cent ans plus tard, la proportion de femmes dans la sphère professionnelle s’est démultipliée et la réglementation européenne comme belge se sont employées, en parallèle à cette évolution, à s’assurer que les femmes et les hommes soient traités sur un pied d’égalité dans le cadre de leur travail. L’abondante jurisprudence en la matière témoigne de la vivacité du sujet, aujourd’hui encore. 

Depuis 1920, la concertation sociale a également permis de nombreuses évolutions, parmi lesquelles la diminution graduelle du temps de travail des Belges. 

En 1921 est entérinée la limitation journalière de la durée du travail à 8 heures et ce, 6 jours par semaine, soit la semaine de 48 heures… Il s’agissait alors d’une belle avancée puisqu’auparavant, la durée moyenne de travail équivalait, sur le terrain, à 12 heures par jour… On sait qu’aujourd’hui, la limite hebdomadaire est fixée à 38 heures en Belgique et souvent moins dans de nombreux secteurs. 

Les évolutions en matière de régime et de temps de travail répondent également à des demandes formulées par les employeurs belges. 

A titre d’exemple, la loi sur le travail faisable et maniable du 5 mars 2017 a vu le jour dans l’optique notamment d’augmenter la flexibilité du temps de travail mais également de certaines modalités liées à l’emploi. 

Ceci, en vue précisément de permettre aux entreprises de faire face à l’évolution de l’économie et de rester concurrentielles dans un contexte en évolution permanente.

Tout comme c’est le cas dans le monde du sport, le monde du travail est en constante évolution, adaptation, pour viser la performance avec pour première ressource l’humain.